L'Abbé Pierre : une vie au service des pauvres !
Voilà un GRAND HOMME digne de ce son nom est mort ce matin vers 05h00 du matin à l’hôpital Val-de-Grâce.
Je ne suis pas Chrétien partageant sa religion, je ne suis pas Français partageant sa nationalité et je n’ai même pas un milliardième de sa générosité, mais me voilà pleurant sa mort. Je fais son deuil. Je voudrais lui témoigner tous mes respects et mon admiration à son égard et ses combats.
Que Dieu Bénisse son âme pure!
L'abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, avait choisi dès l'enfance de lutter contre la pauvreté.Né le 5 août 1912 à Lyon, dans une famille nombreuse et aisée, il distribue à 18 ans le patrimoine qu'il a hérité de son père "soyeux" à des oeuvres charitables.A 19 ans il rejoint les Capucins, le plus pauvre des ordres mendiants.Résistant actif pendant l'Occupation, c'est à ce moment-là qu'il adopte son pseudonyme. A la Libération, il se lance en politique: il est élu député chrétien-démocrate (MRP) de Meurthe-et-Moselle, jusqu'à sa démission en 1951. Il consacre ses indemnités parlementaires au financement des premières cités d'urgence.En 1949, l'abbé Pierre fonde la communauté d'Emmaüs, qui a pour principe de demander aux exclus de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins en récoltant les surplus des nantis, rompant ainsi avec la charité traditionnelle.Pendant l'hiver 1954, une femme meurt de froid dans la rue. L'abbé Pierre lance un appel vibrant en faveur des sans-abri sur les ondes de Radio-Luxembourg, qui provoque un grand élan de solidarité.Il comprend alors l'importance des médias: "Les médias existent, il serait idiot de ne pas les utiliser", dit-il.Revenu sur le devant la scène dans les années 80, il soutient Coluche et ses "Restaurants du coeur", martelant qu'"avoir faim à Paris est intolérable".Toujours "sur le terrain", l'abbé soutient les occupations d'immeubles vides par les militant de l'association Droit au logement (DAL) ou par les Africains expulsés de l'église Saint-Ambroise à Paris en 1996.Promu Grand officier de la Légion d'Honneur en 1992, il repousse cette distinction avec fracas - il ne l'acceptera qu'en 2001.En 1996, son soutien au philosophe Roger Garaudy, auteur d'un livre révisionniste, ternit son image. Par la suite, il s'en était expliqué et repenti.L'Abbé Pierre , auteur de nombreux livres, dont une trilogie de pièces de théâtre, avait publié plusieurs témoignages sur sa vie, comme "Testament" (1994) et "Mon Dieu ... pourquoi?" (2005).A la fin de sa vie, il évoquait la mort comme "une impatience": "La mort, c'est la sortie de l'ombre. J'en ai envie. Toute ma vie j'ai souhaité mourir.
Je ne suis pas Chrétien partageant sa religion, je ne suis pas Français partageant sa nationalité et je n’ai même pas un milliardième de sa générosité, mais me voilà pleurant sa mort. Je fais son deuil. Je voudrais lui témoigner tous mes respects et mon admiration à son égard et ses combats.
Que Dieu Bénisse son âme pure!
L'abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, avait choisi dès l'enfance de lutter contre la pauvreté.Né le 5 août 1912 à Lyon, dans une famille nombreuse et aisée, il distribue à 18 ans le patrimoine qu'il a hérité de son père "soyeux" à des oeuvres charitables.A 19 ans il rejoint les Capucins, le plus pauvre des ordres mendiants.Résistant actif pendant l'Occupation, c'est à ce moment-là qu'il adopte son pseudonyme. A la Libération, il se lance en politique: il est élu député chrétien-démocrate (MRP) de Meurthe-et-Moselle, jusqu'à sa démission en 1951. Il consacre ses indemnités parlementaires au financement des premières cités d'urgence.En 1949, l'abbé Pierre fonde la communauté d'Emmaüs, qui a pour principe de demander aux exclus de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins en récoltant les surplus des nantis, rompant ainsi avec la charité traditionnelle.Pendant l'hiver 1954, une femme meurt de froid dans la rue. L'abbé Pierre lance un appel vibrant en faveur des sans-abri sur les ondes de Radio-Luxembourg, qui provoque un grand élan de solidarité.Il comprend alors l'importance des médias: "Les médias existent, il serait idiot de ne pas les utiliser", dit-il.Revenu sur le devant la scène dans les années 80, il soutient Coluche et ses "Restaurants du coeur", martelant qu'"avoir faim à Paris est intolérable".Toujours "sur le terrain", l'abbé soutient les occupations d'immeubles vides par les militant de l'association Droit au logement (DAL) ou par les Africains expulsés de l'église Saint-Ambroise à Paris en 1996.Promu Grand officier de la Légion d'Honneur en 1992, il repousse cette distinction avec fracas - il ne l'acceptera qu'en 2001.En 1996, son soutien au philosophe Roger Garaudy, auteur d'un livre révisionniste, ternit son image. Par la suite, il s'en était expliqué et repenti.L'Abbé Pierre , auteur de nombreux livres, dont une trilogie de pièces de théâtre, avait publié plusieurs témoignages sur sa vie, comme "Testament" (1994) et "Mon Dieu ... pourquoi?" (2005).A la fin de sa vie, il évoquait la mort comme "une impatience": "La mort, c'est la sortie de l'ombre. J'en ai envie. Toute ma vie j'ai souhaité mourir.